La rénovation thermique et esthétique

Une rénovation vise à atteindre plusieurs objectifs, tels que l’amélioration thermique, l’esthétique, la praticité et l’appréciation. Elle peut offrir de nombreux avantages et répondre à différents besoins des propriétaires.
Découvrez les objectifs de votre future rénovation :
  • Objectif thermique : une rénovation axée sur l’amélioration thermique vise à rendre le bâtiment plus écoénergétique et à réduire la consommation d’énergie. Cela peut impliquer l’installation d’une meilleure isolation, de fenêtres à haute performance énergétique, de systèmes de chauffage et de refroidissement efficaces, ou encore l’utilisation de sources d’énergie renouvelable. Une meilleure efficacité énergétique peut entraîner des économies sur les factures d’énergie et contribuer à réduire l’empreinte carbone.
  • Objectif esthétique : la dimension esthétique d’une rénovation vise à améliorer l’apparence et le design intérieur et extérieur de l’espace rénové. Cela peut inclure la modernisation des finitions, la mise à jour des revêtements de sol, des murs et des plafonds, l’utilisation de couleurs et de textures attrayantes, ainsi que l’ajout d’éléments décoratifs ou architecturaux. Une rénovation esthétique peut transformer visuellement un espace, le rendre plus attrayant et agréable à vivre.
  • Objectif pratique : l’objectif pratique d’une rénovation est de rendre l’espace plus fonctionnel et adapté aux besoins  spécifiques des occupants. Cela peut impliquer la reconfiguration de l’aménagement intérieur, l’optimisation de l’utilisation de l’espace, l’ajout de rangements intégrés, la création de zones de travail ou de loisirs dédiées, ou encore l’amélioration de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Une rénovation pratique peut améliorer l’efficacité et le confort de l’espace, en répondant aux besoins quotidiens des occupants.
  • Objectif d’appréciation : l’objectif d’appréciation consiste à augmenter la valeur et l’attrait global de la propriété. Une rénovation bien conçue et exécutée peut augmenter la valeur marchande de la maison ou de l’immeuble, offrir un retour sur investissement intéressant et attirer un plus grand nombre d’acheteurs potentiels en cas de revente. Une attention particulière aux détails, à la qualité des matériaux et à l’exécution professionnelle peut contribuer à l’appréciation de la valeur de la propriété.
En combinant ces objectifs dans une rénovation, on peut obtenir un espace rénové qui offre des performances énergétiques améliorées, une esthétique agréable, une fonctionnalité pratique et une valeur ajoutée.
Il est essentiel de planifier soigneusement la rénovation en tenant compte de ces objectifs multiples, en travaillant avec des professionnels qualifiés et en choisissant les matériaux et les solutions qui répondent le mieux aux besoins spécifiques du projet.

ITI : l'isolation thermique intérieure

Facile, économique, efficace, adaptée aux maisons individuelles comme aux logements collectifs, l’isolation thermique des murs par l’intérieur cumule bon nombre d’avantages
Si vous ne pouvez pas modifier l’aspect extérieur de votre logement (zone classée, règlement de copropriété contraignant…) ou si vous n’avez pas prévu de ravalement de façade, l’ITI est la solution idéale. C’est aussi une bonne occasion de repenser votre décoration d’intérieur, de retirer votre vieux papier peint ou de donner un coup de jeune à vos peintures.

Isolation des murs par l’intérieur : le collage

La méthode de l’ITI par collage consiste simplement à appliquer un complexe isolant (isolant + pare-vapeur + parement en plâtre) directement sur votre mur, grâce à un mortier adhésif (colle à consistance de pâte ou de boue).

Isolation des murs par l’intérieur : l’ITI sur rails

L’isolation du mur est réalisée à l’aide de panneaux isolants rigides ou semi-rigides, maintenus par une ossature (en bois ou en métal) fixée sur votre paroi. La dernière étape consiste à appliquer un parement en plâtre sur l’ossature.

Isolation des murs par l’intérieur : la contre-cloison

Cette méthode d’isolation consiste à créer une cloison (en briquettes ou en carreaux de plâtre), puis à remplir l’espace entre la contre-cloison et le mur par un isolant en vrac.

Cette solution présente deux inconvénients majeurs :

  • La couche d’isolant et la contre-cloison vous feront perdre considérablement en surface habitable.
  • L’isolant « en vrac » risque de se tasser avec le temps, ce qui pourrait nuire à l’efficacité de votre isolation.

ITE : l'isolation thermique extérieure

L’Isolation Thermique par l’Extérieur (ITE) est un procédé constructif en forte progression. Ce procédé est pertinent, car, en neuf comme en rénovation, il permet une isolation continue et performante, limitant les ponts thermiques. De plus, il est souvent économique, facile à mettre en œuvre, et n’engendre pas de perte de surface habitable. L’ITE ou isolation des murs par l’extérieur consiste à envelopper le bâtiment d’un isolant et d’un parement de façade. Le but ? Supprimer les déperditions de chaleur !
Cette technique peut être exécutées selon trois procédés différents (sous enduit, en bardage ou en vêture), et être réalisée avec des isolants minéraux (laines de verre et de roche), naturels (fibre de bois) ou synthétiques (polystyrène, polyuréthane).
Dans le cadre d’une rénovation avec révision simultanée de la façade, l’ITE permet de transformer l’esthétique d’un bâtiment pour valoriser l’existant tout en atteignant les performances de la construction neuve.
Pour une construction, le recours à l’ITE est d’autant plus approprié qu’il répond parfaitement aux exigences réglementaires thermiques, sans alourdir les budgets de chantiers.

 

 

L’ITE enveloppe en totalité le bâtiment, ce qui fait qu’elle supprime totalement les ponts thermiques (zone de fortes déperditions thermiques).

Par ailleurs, cette solution d’isolation des murs conserve également l’inertie des murs de votre maison, c’est à dire la capacité qu’a le bâtiment à maintenir une certaine température malgré les conditions climatiques extérieures.

Résultat : vous pouvez réaliser 10 à 20 % d’économie sur vos factures de chauffage par rapport à une ITI. De plus, l’ITE améliore considérablement le confort thermique en été : votre maison reste fraîche en période de hautes températures, grâce à des matériau disposant d’un très bon déphasage thermique.

Autres avantages : ces travaux d’isolation ont aussi le bénéfice de ne pas réduire la surface habitable de votre maison, et de ne pas modifier l’aspect intérieur de votre logement.

Cette technique d’isolation est éligible à de nombreuses aides financières nationales (à condition que les travaux soient réalisés par un artisan ou une entreprise certifiée RGE) !

Il est important aussi de souligner que pour réaliser une ITE, il est nécessaire de faire, au préalable, une déclaration auprès de votre mairie pour commencer les travaux. Parfois, il est même obligatoire d’obtenir un permis de construire. Notamment si vous choisissez d’autres matériaux et qu’ils changent l’aspect esthétique de votre maison.

L'isolation des combles perdus

La méthode conseillée consiste en l’utilisation d’une machine spécifique dite « cardeuse/souffleuse ». Cette machine, via un système mécanique de décompactage carde la ouate et lui procure le volume nécessaire à son meilleur rendement thermique. Ensuite, grâce à la présence d’une ou plusieurs turbine, une écluse permettra d’envoyer des quantités (réglables) de matière qui seront propulsées via un tuyau de transport jusqu’au lieu final de mise en œuvre.

Les épaisseurs mises en œuvre seront déterminées par les objectifs de résistance thermique ciblés (exprimés en général par un R, unité utilisée pour les réglementations thermiques) et par le λ indiqué par le fabricant, lequel aura été certifié par un organisme agréé. Le calcul d’épaisseur se fait (pour tous les types d’isolant) selon la formule suivante : R × λ = e, épaisseur exprimée en mètres. À noter que, de par sa nature de vrac et hors intervention ultérieure, un léger tassement s’opère sur quelques années, généralement maximum trois ans. Ensuite, si les obligations liées à la présence ou non d’un pare-vapeur (voir ci-dessous) ont bien été respectées, plus aucune variation d’épaisseur ne sera constatée.

Pour compenser ce tassement (de l’ordre généralement de moins de 8 %, sauf à n’avoir pas respecté les bonnes pratiques énoncées ci-dessous), les règles de mise en œuvre imposent de majorer cette épaisseur dans la limite minimale d’une compensation d’épaisseur de +20 %.

Les quantités nécessaires seront dépendantes de la qualité de la ouate de cellulose utilisée (donc de son λ et de sa résistance au tassement) et de la méthode de cardage (voir ci-dessus). Les masses volumiques peuvent varier, toujours selon les critères ci-dessus, de 25 à 42 kg/m³.

Les densités indiquées par les fabricants et reprises dans les différents agréments constituent non pas une cible certaine mais la densité minimale autorisée et couverte par les assurances dans le cadre des agréments en question. Il est souvent difficile d’atteindre ces densités minimales et lorsqu’elles le sont, la résistance au tassement, quoique dans les limites admises, est généralement moins bonne. Une bonne cible est généralement la densité minimale annoncée augmentée de 10 à 12 %. Bien tenir compte de ce fait pour calculer les quantités nécessaires.

  • À noter que pour une même ouate de cellulose, une mise en œuvre sans machine entraînera une surconsommation pouvant atteindre 20 à 30 % par rapport à une mise en œuvre avec machine spécifique.
  • À noter également que cette surconsommation est due à un moins bon cardage, donc moins d’air captif et qu’alors le λ sera probablement aussi moins bon, générant de fait la nécessité d’une plus forte épaisseur pour une même performance. Donc, plus d’épaisseur, plus de matière première : la méthode avec machine est vivement conseillée.

RÈGLES DE MISE EN ŒUVRE

Dans le cadre de la mise en œuvre par soufflage dans les combles perdus, il est nécessaire de respecter les règles de l’art (une garantie décennale s’applique si le plafond s’engorge d’humidité et rend le logement insalubre) sur l’utilisation préalable d’un pare-vapeur côté chaud. Les obligations énoncées ci-après sont les mêmes pour tous types d’isolant enfermant de l’air, qu’ils soient d’origine végétale ou minérale. Une carte géographique imposant la présence obligatoire ou non d’un pare-vapeur existe. Les régions concernées par l’obligation de pare-vapeur sont celles qui peuvent présenter de forts chocs thermiques sur des périodes courtes (ex. : jour/nuit). La pose d’un pare-vapeur n’est efficace que continue, savoir : lés jointoyés, pare-vapeur non percé, non déchiré, raccordé aux éléments de structure. A contrario, l’absence de pare-vapeur ou une pose incorrecte réduira considérablement la performance énergétique de l’isolant humidifié.

Dans les régions où un pare-vapeur n’est pas obligatoire, plusieurs cas peuvent se présenter :

  • La ouate est mise sur un support continu (ex. : plaques de plâtre, briques plâtrées), non recouvrement par un quelconque matériau susceptible de gêner la migration de la vapeur d’eau (c’est-à-dire pas de plancher supérieur ou membrane quelconque), pas de nécessité de pare-vapeur,
  • La ouate est mise en œuvre sur un support continu (idem ci-dessus) mais va être recouverte d’un matériau pouvant gêner la migration de la vapeur d’eau : présence obligatoire d’un pare-vapeur,
  • La ouate est mise en œuvre sur un support discontinu (ex. : lambris) et ne sera pas recouverte avec un quelconque matériau propre à gêner la migration de la vapeur d’eau : présence obligatoire, a minima, d’un film pare-poussière,
  • La ouate est mise en œuvre sur un support discontinu (idem ci-dessus) et sera recouverte par un matériau susceptible de gêner la migration de la vapeur d’eau : présence obligatoire d’un pare-vapeur côté chaud.

Une règle essentielle consiste à ne pas faire toucher la couverture par l’isolant (particulièrement sensible en pied de rampant de la toiture du fait d’une hauteur disponible faible), ceci de sorte à permettre la « ventilation » de ladite couverture en tout temps. À noter que cette règle est une obligation pour tous les isolants quelle que soit leur nature (notamment d’origine végétale ou minérale).

Conduits feu : la ouate de cellulose est difficilement inflammable mais pas pour autant classée anciennement MO ou maintenant avec un classement européen commençant par A. Elle n’est donc pas ininflammable et, de ce fait, n’est pas autorisée à la pose directement contre les conduits feu. Différentes règles existent dans ce domaine. La précaution maximale consiste à ménager un recul minimal de 16 cm entre l’intérieur du conduit et tout ce qui ne serait pas ininflammable (y compris les bois de structure). Dans cet espace, des isolants répondant aux classements ci-dessus peuvent être utilisés : vermiculite, perlite, laine de roche, laine de céramique…

Spots en plafond (ou transformateurs pour spots) : la ouate de cellulose a un temps de déphasage très important. De ce fait les calories émises dans de la ouate se déplacent très lentement et provoquent une importante montée en température. Cette température peut atteindre des niveaux tels qu’un bois à proximité s’enflammera spontanément. Il faut donc prévoir un moyen d’évacuation de ces calories. Ceci s’obtient par la pose préalable sur toutes ces sources de chaleur d’une protection visant à créer une poche d’air en contact avec le support. La poche d’air ainsi créée va permettre à la chaleur de se diffuser sur les parois, celle que représente le support (plafond) étant en contact avec l’air de la maison va permettre l’évacuation des calories. Des protections spécifiques existent mais un pot de fleur en terre cuite fait parfaitement l’affaire. L’expérience montre qu’un diamètre de 18 cm est un minimum nécessaire. Bien veiller, lors de la mise en œuvre de la ouate, à ce que cette protection ne se déplace pas ni ne soit, par inadvertance, remplie d’isolant.

Règles de mise en œuvre non obligatoires mais conseillées.

Trappe d’accès : la ouate de cellulose mise en œuvre par épandage étant, par nature, en vrac, il est nécessaire de la contenir en pourtour de la trappe d’accès ainsi que partout où cela s’avérera nécessaire. différentes méthodes sont possibles. Pour le traitement de la trappe d’accès, mieux vaut utiliser des matériaux solides (bois ou panneaux de particules par exemple) propres à recevoir l’appui d’une échelle (attention à l’utilisation de matériaux type carton ou autre : sera-t-il possible d’accéder aux combles ultérieurement sans endommager ces installations ?).

Chemin de circulation : la ouate de cellulose en vrac, au même titre que tous les autres isolants non compressibles, ne doit en aucun cas être ultérieurement piétinée ou tassée. Bien que sans caractère obligatoire, il est sage de prévoir en pourtour de trappe une « estrade » propre à permettre un accès confortable. De même un chemin de circulation permettant l’accès ultérieur aux différents points pouvant nécessiter un contrôle est vivement conseillé. Bien évidemment ces installations se feront avant soufflage de la ouate et de sorte à ménager l’épaisseur d’isolant requise.

Afin d’empêcher tout déplacement de matière par un quelconque courant d’air, il est recommandé de pulvériser très légèrement de l’eau sur la surface du matelas isolant. La ouate de cellulose étant composée majoritairement de papier journal, lui-même fabriqué avec du bois, lequel bois est composé à son tour de lignine fortement chargée en amidon, cet amidon va réagir avec l’eau pulvérisée pour former une sorte de croûte de surface suffisant à empêcher le déplacement de l’isolant (pour de plus amples explications, voir la rubrique « projection humide » ci-après).

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